Dispositifs médicaux 09 décembre 2022

La petite histoire du lavement intestinal

Le lavement intestinal est pratiqué depuis des décennies et les méthodes n’ont cessé d’évoluer. En France, le clystère faisait partie intégrante des foyers et n’a pas toujours été utilisé en cas de constipation ou pour nettoyer le colon, mais de manière plus intime.

Quelle est l'histoire des lavements intestinaux ?

Les premiers lavements intestinaux datent d’il y a plus de 5000 ans à la grande période des populations Sumériennes en Mésopotamie (actuel Irak). Des ibis utilisaient leur bec pour s’insérer eux-mêmes de l’eau dans leur colon.

Les humains ont alors pris exemple et ont mentionné le premier lavement des intestins dans des tablettes d’argiles et sur des papyrus. Ils y décrivaient l’utilisation du lavement intestinal et vantaient son efficacité comme pratique thérapeutique.

Le lavement intestinal avant JC

Dans l’Egypte du XVIème siècle avant JC, les médecins pharaoniques utilisaient des poches faites en vessie d’animaux et reliées à un tuyau de roseau permettant l’introduction de l’eau dans le colon pour le laver de l’intérieur. Là encore, les fouilles archéologiques ont mis en avant des papyrus.

Au Vème Siècle avant JC, les Grecs et les Romains ont découvert la pratique du lavement intestinal chez les Egyptiens et l’ont également imité. Le célèbre Hippocrate, père de la médecine insiste sur les bienfaits du lavement intestinal en thérapie et en prévention de la constipation, des irrigations ou ballonnements.

Les clystères varient selon les maux mais le nettoyage intestinal se fait principalement à l’eau salée, par manque d’argent. Peu à peu, Hippocrate l’impose comme une pratique d’hygiène naturelle.

À cette époque, le lavement intestinal est effectué par l’apothicaire et non chez soi, tout seul. Il utilise tout type de substances laxatives (lait d’ânesse, jus de melon, de chou, coloquinte ou huile de ricin).

Le lavement intestinal : de la Renaissance jusqu'au Reprop

A partir de la Renaissance, le lavement anal va se démocratiser. Certains nobles ainsi que Voltaire l’utiliseront plusieurs fois par semaine, vantant le bien être ressenti. Ils ajoutaient à l’eau, des opiacés tels que de l’opium, de la camomille et du miel.

Sous l’Ancien Régime, l’alimentation des nobles était riche en viande et ils souffraient fréquemment de constipation. Le lavement intestinal va entrer dans les mœurs, Louis XIII y aurait eu recours plus de 200 fois.

C’est en Italie, dans le courant du 16eme siècle que la seringue verra le jour, d’abord en bois puis en métal, elle permettra d’administrer plus facilement les lavements intestinaux.

Par décret royal, seuls les apothicaires sont habilités à pratiquer les lavements, chacun est libre de la substance qu’il utilise, le tout est de bien nettoyer le colon pour ensuite injecter une composition nutritive, à base de lait, d’œuf et de potage ! L’idée de cette technique était de remplir l’estomac en passant par l’anus, mais cette méthode barbare est responsable de nombreux décès.

Au XVIIème siècle, le lavement intestinal devient plus intime. Grâce à l’évolution des techniques, il peut être réalisé par le patient lui-même à l’aide d’une petite poire à lavement souple, reliée à un caoutchouc. Il n’est plus utile de faire appel à un apothicaire.

En 1798, le mot clystère est définit dans le dictionnaire de l’académie française comme je cite : « un lavement, espèce de remède dont l’usage le plus ordinaire est de rendre le ventre libre ». Le mot clystère devient à la fois le lavement, le remède administré et l’objet qui sert à l’administrer.

Les lavements intestinaux sont désormais effectués avec modération pour éviter d’irriter le colon. Très en vogue en France, on peut retrouver dans une grande partie des demeures, le matériel pour effectuer un nettoyage intestinal.

Il contenait une seringue à lavement et une à clystère avec son tuyau, son petit chapeau et des bougies. Dès la fin du XIXe, une nouvelle tendance voit le jour, le lavement devient un jeu érotique. On s’injecte dans l’anus de l’opium et des plantes aphrodisiaques.

Reprop, le clystère du XXIième siècle, 100% naturel

De nos jours, le lavement n’est utilisé que dans des cas bien précis, constipation aigue, pour nettoyer le colon avant un accouchement ou un examen rectal intrusif par exemple. Même si le lavement intestinal tend à revenir par son aspect détoxifiant et hygiénique, notamment dans la sexualité.

Le Reprop Basic est un dispositif réutilisable, composé d’un flacon maniable pour le liquide avec une valve anti-retour et une sonde rectale. Sa matière en plastique sans bisphénol le rend plus confortable lors de son utilisation.

Grâce au Reprop, il est possible de réaliser chez soi ou en déplacement des lavements de manière contrôlés, hygiénique et efficace ou l’évacuation est déclenchée après quelques secondes.

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