Anatomie organe intersexué

Paomi

Matériel pédagogique en tissu permettant de mieux appréhender l'anatomie de personnes intersexuées. Utilisé dans l'enseignement, ce dispositif favorise les échanges sur la santé et l'éducation sexuelle entre enfants, adolescents et jeunes adultes.

Contenu

Reproduction en tissu anatomie Paomi

Intersexuée définition : Qu'est-ce que c'est ? 

L'intersexualité est un terme générique désignant, la distinction et la diversité des organes génitaux, des caractères sexuels internes, des hormones sexuelles et des chromosomes. Lorsque l'une de ces caractéristiques ne correspond pas clairement aux normes médicales/sociales du "féminin" et du "masculin", on parle d'intersexualité ou de variations des caractéristiques sexuelles. 

Environ 1,7 % de la population présente des caractéristiques sexuelles intersexuées. 

Il n'existe pas "un corps intersexué", mais un large éventail de variations possibles. Les modèles Paomi ne représentent donc que trois de ces nombreuses possibilités. Cela signifie également que l'intersexualité n'est pas toujours et pas nécessairement reconnaissable aux organes sexuels visibles.  

 

Comment accompagner les personnes intersexuées

Partons du principe que nous accompagnons des enfants intersexués, peut-être sans le savoir. Nous sommes probablement les premières personnes à aborder l'intersexualité loin d'un contexte pathologique. Cela peut être très encourageant pour les enfants et les adolescents intersexués. Voici quelques suggestions : 

  • Rendre visible la diversité des corps : Nous venons tous au monde avec notre propre sexe. Aborder le thème de l'intersexualité offre la possibilité de rendre visible la diversité des corps et leurs évolutions, ce qui profite à tous. Toutefois, restons vigilants à ne pas glisser vers le voyeurisme. 
  • Corps ≠ identité de genre : L'identité de genre n'est pas systématiquement reliée aux caractères corporels du sexe. Les personnes intersexuées peuvent se définir comme des garçons ou des filles, des femmes ou des hommes, entre les deux, non-binaires, intersexués ou tout autre. Seule la personne concernée peut savoir quelle est son identité de genre. 
  • Pas si rare que ça ! : L'intersexualité a toujours existé et existe dans le monde entier : 1.7% ne constitue pas une rareté. 
  • Inter & langage : Utilisons des mots qui ne sont pas issus de la médecine ou de la biologie et qui permettent une description positive de soi, par exemple "inter","caractéristiques sexuelles", etc. Évitons les termes péjoratifs ou excentriques tels que "hybride" ou "hermaphrodite" et respectons les auto-désignations. 
  • Parlons-en ! : Osons parler de l'intersexualité et obtenons de bonnes informations. 

Reproduction de vulve avec un clitoris ou un phalloclitoris agrandi 

Cette reproduction en tissu permet d'expliquer la sexualité ainsi que les changements physiques de la puberté possible chez une personne intersexuée. Cette représentation correspond au dicklit, terme généralement employé par les personnes trans pour décrire leur sexe après la prise de testostérone. Certaines personnes intersexes utilisent aussi ce terme.

Les manuels scolaires nous font croire que le clitoris n'est que "de la taille d'un petit pois", mais il peut être de différentes tailles et mesurer quelques cm en érection. D'ailleurs, il mesure au total 10 cm. C'est juste que la majeure partie du clitoris, ses branches et ses corps caverneux, se trouve à l'intérieur du corps.

Le clitoris agrandi étant jugé comme anormal, les réductions clitoridiennes sont encore pratiquées aujourd'hui. Cette opération impacte la sexualité car elle réduit les sensations sexuelles en raison des cicatrices et de la diminution des tissus. 

Reproduction du pénis avec hypospadias

Cette reproduction en tissu d'un pénis avec hypospadias permet d'expliquer les caractéristiques d'une personne intersexe. Ici, l'urètre ne se termine pas à l'extrémité du pénis, mais quelque part sur la face inférieure du pénis. L'emplacement peut varier, il peut parfois se situer au niveau de la base du pénis. 

L'hypospadias est un diagnostic médical. Il se caractérise par une ouverture urétrale sous le pénis (sur la face inférieure du pénis ou du gland). Cette intersexualité se produit chez environ un nouveau-né sur 300.

L'opération est souvent effectuée sans nécessité médicale. Les corrections de l'hypospadias sont généralement motivées par l'idée que les garçons doivent pouvoir faire pipi debout. Généralement, il y a une absence d'information sur les suites opératoires et les risques de l'opération. 

Reproduction de pénis et vulve

Cette reproduction en tissu d'un pénis avec vulve + vagin permet de montrer une autre représentation d'une personne intersexe. Ici, les lèvres se rejoignent pour former le pénis, mais elles restent ouvertes sur le dessous, faisant place à une vulve et un vagin. On voit bien les lèvres internes et externes. On retrouve le canal de l'urètre à l'extrémité du pénis. 

Ce modèle est une reproduction parmi de nombreuses autres variantes. Cependant, même si les variations intersexes sont pour la plupart sans danger pour la santé ; une grande majorité des enfants intersexes a reçu un traitement hormonal, une ablation des gonades ou toute autre opération visant à se rapprocher des critères sociaux. 

 

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